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Médias traditionnels vs. Réseaux Sociaux: quel avenir pour le journalisme?

Avec la montée en flèche des réseaux sociaux et malgré les fake news qui s'y propagent, l'ampleur qu'ils ont sur l'opinion publique ne cesse d'augmenter et de nombreux adeptes ne suivent plus l'actualité que via les réseaux sociaux. Mais dans ce contexte, quel avenir pour les médias traditionnels et les journalistes formés?

La montée en flèche des réseaux sociaux dans notre société depuis quelques années, crée une concurrence déloyale pour le métier de journaliste. Pour cause: fake news, articles non sourcés, nouvelles basées sur des dires se multiplient, mais de plus en plus de personnes continuent de donner leur confiance à ces médias 2.0.


La propagation d'actualité sur les réseaux sociaux a touché son paroxysme en Octobre dernier, lorsque l'ancienne candidate de télé-réalité Kim Glow, a déclaré à ses milliers d'abonnés dans une story Instagram un reconfinement pour la France entière le 28 Octobre 2020. Moquée par beaucoup, l'information s'est par la suite vue confirmée lors de l'allocution du président de la République le jour même. Cette fuite d'une nouvelle aussi importante provenant d'une influenceuse, a remis beaucoup de choses en question, notamment la crédibilité des médias traditionnels face à celle d'influenceurs qui, bien qu'ils aient une grosse communauté, ne sont pas aptes à transmettre des informations d'une telle ampleur. Malgré la réticence de beaucoup,à vouloir suivre l'actualité sur les réseaux sociaux, tels que Twitter ou Instagram, il est souvent dur d'échapper aux influenceurs et à leur audience qui bien que déjà importante, se voit depuis peu, grandir de plus en plus.


Une audience de plus en plus jeune et crédule?


Si les nouvelles partagées sur les réseaux sociaux se répandent comme une traînée de poudre, c'est principalement parce que les audiences visées sont de plus en plus actives sur les réseaux sociaux, contrairement à leurs aînés, qui eux, ont tendance à favoriser les médias traditionnels (presse papier, télévisions, etc...). Cependant, d'un point de vue objectif, les réseaux sociaux pourraient être considérés comme un excellent moyen de communiquer les informations: c'est simple d'utilisation, rapide, et presque tout le monde peut y avoir accès. De plus, de nombreux médias dits traditionnels se sont mis au goût du jour et possèdent leurs propres comptes sur les réseaux sociaux, par exemple le média porte parole du Languedoc Roussillon Midi Libre a rejoint la communauté Twitter en 2009.



compte twitter Midi-Libre

La réelle controverse autour des réseaux sociaux provient du fait même que tout le monde peut donner son avis sur n'importe quelle question et propager des nouvelles avant même qu'elles aient été affirmées ou infirmées. Ce phénomène inquiète d'autant plus les professionnels de l'information, car aujourd'hui, nombreux sont les influenceurs qui utilisent leurs plates-formes pour partager de nombreuses informations. Bien que pour une écrasante majorité, les informations soient justifiées et véridiques, il existe encore une minorité d'influenceurs qui partagent des infos choquantes sans vraiment en vérifier la provenance, ce qui vient poser le problème de la rapidité des réseaux sociaux à faire tourner des informations. En se penchant une nouvelle fois sur le cas des candidats de télé-réalité et de leur très jeune audience, il est bon de mentionner Laurent Correia, ancienne grosse tête d'affiche de l'émission La Villa: la bataille des couples, il a partagé sur les réseaux sociaux un extrait d'une série Netflix coréenne qui, diffusée en 2018, parle d'un “coronavirus crée par l'homme.” Et bien évidemment, du haut de ses 2 millions d'abonnés sur Instagram, et idolâtré par de nombreux adolescents qui n'ont pas le recul nécessaire pour juger le vrai du faux, cette fake news a été énormément partagée sur les réseaux sociaux. L'ampleur que ce post a rencontré a dû être démenti par l'AFP quelques jours plus tard, “Non, cette série coréenne ne prouve pas que le COVID-19 a été fabriqué par l'homme”, peut-on lire dans le titre de l'article.


Sur les réseaux sociaux, on n'est jamais sûr de ce qu'on voit”


Bien que les jeunes soient les personnes les plus enclines à se faire avoir par des fake news circulant sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui, au contraire, privilégient encore la radio ou la presse papier pour s'informer. Dans un sondage que nous avons lancé sur notre compte Instagram, nous avons pu constater que sur les 200 personnes interrogées avec une moyenne d'âge de 20 ans, 29% d'entre elles utilisent encore la presse papier et la radio. « Sur les réseaux sociaux, on n'est jamais sûr de ce qu'on voit, parfois les sources sont fausses. », nous confie Myriam, jeune étudiante en architecture, « il faut savoir prendre du recul et faire la part des choses. » Cette manière de penser est partagée par nombreux des jeunes. Dans le même temps, nous avons mis en ligne un autre sondage pour savoir si les jeunes font d'avantage confiance aux médias traditionnels ou aux réseaux sociaux, et contrairement aux résultats du premier sondage, 57% des jeunes interrogés font d'avantage confiance à la radio et à la presse papier.


Mais que montrent réellement ces chiffres ? Un œil optimiste peut y voir un futur serein pour la presse écrite, la radio, ou bien encore la télévision. Pour cause : si les jeunes consomment plus d'informations sur les réseaux sociaux c'est tout simplement parce qu'ils passent plus de temps sur leur téléphone que leurs aînés. Cependant, comme le montrent les résultats du sondage, nombreux sont ceux qui parviennent à prendre du recul sur les informations qui leur sont proposées et faire le tri entre la vraie et la fake news.



Les internautes restent conscients du danger de la Fake news / TWITTER

Célia Bouysse

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