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PORTRAIT: Dara Santanaa Da Silva, ambition et rêve de grandeur

Nous avons rencontré Dara Santanaa Da Silva, une jeune française originaire du Brésil, dont le rêve est de voler parmi les oiseaux. En effet, la jeune fille rêve depuis toujours de devenir pilote de ligne, et pour ça, elle se donne tous les moyens de réussir.

Les rêves de grandeur et de découverte ont toujours été propre à l'Homme, mais ils se sont amplifiés avec les nombreux films d'aventure tout droits venus d'Hollywood. L'adrénaline et l'aventure, c'est ce que recherche Dara Santanaa Da Silva, une jeune française originaire du Brésil de 22 ans. Son rêve? Devenir pilote de ligne, et pour y parvenir, la jeune fille se donne tous les moyens.. Les yeux rivés sur son objectif, rien ne semble pouvoir l'arrêter.



Née dans l'exotisme brésilien, entre la forêt amazonienne et l'océan atlantique, Dara est arrivée en France avec sa mère à l'âge de 5 ans. L'adaptation à une nouvelle culture et à une nouvelle langue a très vite représenté un obstacle pour la fillette qu'elle était alors. La jeune fille, assise sur son lit, se rappelle cette époque en souriant, “le plus compliqué ça a été à l'école, je comptais en portugais dans ma tête et je devais tout retranscrire en français,” elle fait la grimace, “c'était affreux!” Sur son parcours scolaire, elle est très secrète. “Je n'étais pas faite du tout pour les études.” Alors qu'elle prépare un BAC Scientifique option mathématiques, Dara a plusieurs idées en tête pour son futur: entrer dans une école d'aviation. “Mais je me suis mise des barrières toute seule,” elle raconte, penaude, “pour moi le niveau était bien au dessus de mes capacités.” Elle opte alors pour une autre solution: intégrer la faculté des sciences de Montpellier, avec une seule optique: faire une license de deux ans dans le domaine scientifique avant de pouvoir rejoindre les cadets d'Air France, une formation mise en place par la compagnie aérienne pour recruter et former ses propres pilotes. Malheuresement, Dara redouble sa première année de license et au cours de l'année suivante, Air France met fin à son programme de cadets, ce qui va venir remettre tous ses projets en question “j'étais très attristée et forcément, ça m'a énormément démotivée.” C'est ainsi que, par manque de motivation, Dara redouble à nouveau sa première année, l'a réussie l'année suivante, mais, après tant d'années passées à faire la même chose, elle se rend compte que ce n'est pas de ça dont elle a envie. Par conséquent, elle se désinscrit de la fac et dans la foulée, décide de se réorienter elle-même, vers une Private Pilot License (license privée de pilote).


Une passion naissante, marquée par une nouvelle vie


“Ma passion pour l'aviation m'est venue très jeune,” un grand sourire vient éclairer son visage, “vers mes 5 ans.” C'est lors de son premier vol long courrier pour débuter sa nouvelle vie en France que Dara va commencer à être attirée par le monde de l'aviation. “La passion m'est venue lors de mon premier vol, c'était un long courrier,” elle précise en laissant un petit rire nostalgique lui échapper, “c'était pour me rendre en France. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, mais j'adorais ça.” Un premier vol qui a été synonyme de bien des nouveautés pour la petite brésilienne: départ pour une nouvelle vie, dans un nouveau pays et au sein d'une nouvelle culture. Mais elle était tellement absorbée par la vue qui s'offrait sous elle, qu'elle ne se posait pas de questions sur la vie qui l'attendait. “J'avais littéralement la tête dans les nuages, j'étais semblable à un oiseau, j'ai adoré cette sensation.”




Mais très rapidement, plusieurs expériences viennent s'ajouter à ce premier vol. La fillette enchaîne les allers-retours vers le Brésil, où sa famille est restée. Mais il ne s'agit pas uniquement de vols longs-courriers, Dara part également à chaque vacance scolaire, va rendre visite à sa famille en Bretagne. Lors de ces voyages, Dara, bien qu'enfant, voyage seule. Elle est donc sous la responsabilité du personnel de bord. “Quand on est un mineur accompagné par le personnel de bord, on arrive avant tous les passagers,' elle explique, “les hôtesses et les stewarts m'ont souvent fait visiter l'avion avant que les autres personnes n'arrivent.” C'est à ce moment là, selon elle, que sa passion pour l'aviation s'est intensifiée, “je vivais la chose, c'était un sentiment de bonheur, mais aussi d'indépendance, même si j'étais jeune.”


Je voyais le ciel comme une aire de jeux”


Dans un premier temps, Dara ne souhaite pas devenir pilote. Elle, la chose qui l'attire, c'est les aiguilleurs du ciel, ceux qui sont dans les tours de contrôle et qui voient tous les avions dans le ciel. “Je trouvais ça génial, sachant que quand j'étais petite, j'avais tendance à regarder les avions et à me demander d'où il venait, où il allait,” le sourire qui illumine à présent son visage n'est pas sans rappeler celui d'un enfant, “je voyais le ciel comme une aire de jeux.” Une aire de jeux qu'elle aimerait bien conquérir. “C'était un peu comme une victoire pour l'enfant que j'étais, en faisant ce travail, au moins, je saurai où vont les avions, et d'où ils viennent.”

Puis très rapidement, elle change directement de cap, et se dit qu'elle n'a qu'à devenir elle-même pilote, de ce fait, elle serait elle-même au control de l'appareil, et elle ressentirait à chaque fois la sensation qui l'avait traversée lors de son premier vol, à l'âge de 5 ans. “Et point non négligeable,” elle ajoute en riant, “je pourrais voyager.”



Mais avec de telles ambitions viennent très rapidement des moments de doute. Notamment lors de sa scolarité en études supérieures, où, lâchée dans la nature, la jeune fille est confrontée à de nombreux moments d'incompréhensions. Elevée par sa mère brésilienne, cette dernière n'avait jamais connu le système scolaire français, et découvrait en même temps que sa fille les problèmes auxquels les étudiants français sont confrontés. Ne sachant pas exactement vers où s'orienter, dans un premier temps, Dara doit cohabiter avec un sentiment de doute qui ne cesse d'accroître. Entre la chimie, qui, elle l'a bien compris, n'est pas faite pour elle, et l'aviation, qui est un monde complexe, dans lequel il est très compliqué d'entrer, la jeune fille n'ose pas sauter le pas. Elle se met elle-même de nombreuses barrières, “c'était stupide de ma part, mais j'étais aveuglée par le doute, et j'avais peur de me lancer.”

Un ciel sans nuage pour le futur?


C'est assise sur son lit, la tête posée contre son mur et le regard tourné vers sa fenêtre, l'air rêveur que la jeune fille pense à son futur. Elle souhaite tout d'abord finir sa formation de pilote privé, puis se lancer dans une formation d'instructrice, afin de partager son savoir à autrui. “C'est en apprenant aux autres qu'on apprend à soi-même,” elle déclare, la voix pleine d'espoir.

Une fois qu'elle en aura les capacités et qu'elle se sentira prête, elle espère lâcher l'instruction pour passer son diplôme théorique de pilote de ligne, après quoi, elle souhaite rejoindre une compagnie aérienne qui terminera sa formation.

Et malgré la faillite que la pandémie de COVID-19 a crée dans le milieu de l'aviation, la jeune fille garde l'espoir que ce domaine va très rapidement reprendre, elle est intimement convaincue que, l'aviation reste le moyen de transport privilégié de nombreuses personnes, “entre 12 heures d'avion par exemple, et 3 jours de bâteau, le choix est vite fait pour beaucoup, je sais que l'aviation n'est pas morte comme beaucoup le font croire, mais que c'est au contraire, une pause pour mieux repartir.”



Célia Bouysse

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